Pour une lutte efficace |
Le bélier est un investissement économique et génétique, il doit donc être opérationnel nu moment choisi. Son efficacité conditionne beaucoup In productivité de l'élevage.
Aspects physiologiques :
• La puberté du mâle se produit entre 4 et 7 mois suivant les races. Cependant de 9 à 18 mois, un bélier produit moins de spermatozoïdes qu'adulte.
• La fabrication des spermatozoïdes dure 60 jours. Elle est maximale en saison sexuelle, c'est à dire lorsque la durée du jour diminue (fin d'été, automne).
• La fièvre induit la mortalité des spermatozoïdes, si le bélier est fiévreux trop longtemps la qualité de la semence sera réduite, il est alors préférable de ne pas l'utiliser pendant 2 mois après la maladie.
• Bien examiner les organes génitaux avant le début de la lutte
- Les testicules: vérifiez la présence des 2 testicules normalement développés.
- Le fourreau: ne doit avoir ni croûte, ni inflammation.
- L'épididyme : sans grosseur au toucher, la queue de l'épididyme située à l'extrémité basse du testicule doit être pleine.
-La verge : assurez-vous de la présence du filet vermiforme.
• L'aspect général compte aussi :
- La verticalité des aplombs.
- La dentition.
- La ligne du dos (la plus droite possible).
- Développement homogène des masses musculaires.
- Pieds et jarrets impeccables.
Prévoir le bon nombre de béliers :
- Effet saison
A contre saison (printemps), les béliers sont moins actifs qu'en saison. En lutte naturelle, un bélier adulte peut saillir 40 à 50 brebis maximum en saison sexuelle, 20 en contre saison, et de 3 à 5 maximum en lutte synchronisée.
- Effet âge
Ne faire lutter un mâle de moins de 12 mois que si son développement général est suffisant et seulement en saison sexuelle en lui prévoyant un petit lot de femelles (20 brebis). Une lutte trop précoce peut limiter la fertilité et diminuer son développement. Pour les luttes à contre saison, les béliers doivent être âgés d'au moins 18 mois.
Bien préparer, bien entraîner :
Il faut deux mois pour la fabrication d'un spermatozoïde.
Pendant ces deux mois :
- éviter tout traitement, prévoir les déparasitages (interne et externe),
- éviter les températures élevées (fièvre, coup de chaleur, fumier) qui pénalisent la semence,
- tondre, cela favorise l'appétit et la reprise de poids,
- tailler les onglons, un bélier gui boite est un bélier handicapé et attention ou piétin,
- augmenter progressivement la ration alimentaire (voir fiche alimentation ALI 6),
- penser à une cure de vitamines AD3E et aux apports de minéraux,
- l'entraînement sexuel aide à connaître leur ardeur respective, stimule les béliers et améliore la semence. En contre saison, le réveil sexuel est favorisé par la synchronisation de quelques brebis 4 à 5 jours avant la lutte.
Pour regrouper les chaleurs :
Un plus: "l'effet bélier".
Cette méthode n fuit ses preuves, en 3 semaines 80 % des brebis sont fécondées.
Le groupe de béliers est séparé et éloigné des brebis (vue et odeur) pendant au moins un mois.
Puis une semaine avant la lutte, les béliers sont mis en contact visuel sur une parcelle ou en bergerie dons une case attenante ù celle des brebis.
Pour contrôler la lutte :
Le harnais marqueur, qui permet de placer un crayon marqueur sous le poitrail du bélier, peut être utilisé pour contrôler le bon déroulement de la lutte. Changer éventuellement de couleur tous les 17 jours, l'intérêt est de repérer le début et la fin de la lutte ainsi que l'efficacité du bélier. (Voir aussi dossier "Gagner du temps en élevage ovin" fiche N° 5-02).